{ Following my Nightmare
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 Suiteki Chô;frozen queen.

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Manabu Takayama
Suiteki Chô
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Suiteki Chô
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Suiteki Chô


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MessageSujet: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyJeu 6 Aoû - 23:11

&___. START THE FIGHT.


    » Nom: Chô
    » Prénom: Suiteki
    » Age: Seize ans
    » Origine: Franco-nippone.
    » Emploi: Elève


&___. HEARTLESS, BUT ALIVE.


    » Caractère:

    « Il y’a un drôle de truc dans ma poitrine. Ca bat fort, très fort et ça ne s’arrête jamais. Boum boum boum… Est-ce que je suis bizarre ? Dis Maman, c’est quoi ça ? Le Cœur ? Mais Maman, tu ne m’avais pas dit que les monstres n’avaient pas de cœur ? »

    Un monstre, c’est laid. Et c’est probablement de cette façon que se considère la triste Suiteki, au plus profond de son être - je n’ose dire cœur, ne savant pas encore si elle en possède un. Sans cœur, en effet. Que pouvez-vous voir lorsque vous croisez ses yeux bleus ? Rien, justement. Rien du tout ! Juste un désert de sentiment ou presque; la rage et la rancune balayent les dunes de ce désert. C'est bien connu, il n'y a rien dans cette fille là. Elle est inutile, vous ne pensez pas ? Mais qu’en a -t-elle à faire, qu’on la pense inutile, après tout. Elle est indépendante, elle n’a besoin de personne car personne n’a besoin d’elle. C’est donc cela la Liberté ? Et même, si quelque un pauvre fou qu’il est, était dépendant d’elle, cela ne ferait que l’entravait. Vous savez, cette fille est capable de laisser mourir un homme sous ses yeux. Elle est sans pitié, sans compassion; elle n’est que néant.
    Les rumeurs la disent forgée dans la glace, cette matière dure et imposante qui vous glace le sang, vous fait claquer des dents. Vous n’avez qu’une seule envie, vous enfuir. Juste partir, partir loin d’elle, elle et sa froideur implacable. On le voit dans ces yeux, ses fichues yeux! Son âme est froide, sèche; morte. La rancœur l’anime, ça se voit, ça se sent! Ses gestes sont rapides, nerveux même si ses rares paroles sont lentes presque gracieuses. Sa rage est si forte, elle vous prend à la gorge et resserre sadiquement l’étreinte. Mais elle aussi, elle est étouffée, elle agonise doucement. Le poids de ses propres sentiments l’écrasent; c’est une fille usée. Vivre l’ennuyait, maintenant survivre l’éreinte. Mais elle ne peut abandonner, se laisser engloutir. Elle est trop fière, trop orgueilleuse pour se laisser écraser d’une telle façon. Alors elle se débat tant qu’elle peut, et pour ne plus avoir à souffrir, elle a simplement décidé d’enfermer ses sentiments, ces si beaux sentiments dans une jolie boîte, de la fermer à clé et de jeter les dites clés loin d’elle. Le plus loin possible, pour qu’elle ne puisse plus jamais les trouver. Et son cœur demeurera fermé à tout jamais. Mais si quelqu‘un trouvait les clés ?
    Si elle ne ressent pas la pitié, les remords, le regret, elle les ressent, et bien plus qu’on ne le pense. Et depuis des années, elle a cet étrange goût amer, cette boule coincée dans la gorge qui la hante. Un lourd poids sur le caillou qui lui sert de cœur, un étrange voile dans ses yeux ou un fardeau sur ses frêles épaules. Mais elle préfère le cacher, le masquer, l’enfouir. Il faut qu’on voit qu’elle est forte, ce serait tellement honteux si on pensant que la Reine des Glaces ressentent un quelconque sentiment. Cela lui porterait préjudice. Elle ne peut le laisser s’échapper, le laisser affronter le regard des autres. Pauvre enfant, on risquerait de la considérer une fois de plus comme un monstre, une immondice de la nature. Cela l‘assassinerait, encore une fois. Et ce sera le coup fatal, elle serait incapable de se relever. Tombée au fond du gouffre une fois pour toute ! Il est là, son talon d’Achille, cette chose pour quoi elle a gelé tous ses sentiments. Après tout, sourire, pleurer, rire… Ce ne sont que des futilités. Ces choses là aussi, sont inutiles, comme elle ! Ca ne sert à rien, alors son cœur les a rejeté, automatiquement. Parler est aussi une perte de temps, alors supprimons la parole! Le Monstre ne s’exprime que lorsque cela est nécessaire elle ne veut pas gaspiller sa précieuse salive. Des propos sarcastiques, cruels et secs s’en échappent ou parfois même des compliments pour sa propre personne. Elle n’aime qu’elle, vous savez. Car elle ne peut faire confiance qu’à elle-même. Qui aurait le courage de s’attaquer, de s’intéresser à elle, après tout et malgré tout ? Froide, morne, renfermée… Mais si finalement, dans son désert de sentiment, ne se cachait qu’une petite fille recroquevillée sur elle, pleurant de tout son soûl et attendant bêtement le retour du beau temps ? Mais avec des si, on referait le monde, n’est-ce pas ?
    Mais si seulement elle n’était que froide. Si seulement… Suiteki en veut au monde entier, que les choses soient claires et nettes. Elle n’est peut-être qu’une goûte d’eau dans cette vaste Terre, mais cela ne l’empêche pas de détester la Terre. Et de le lui faire sentir. Réfléchissez quelques secondes. Comprenez-vous ? Tout ce mal qu’elle renferme en elle, tout ce qu’elle ne peut l’exprimer. Il faut qu’il explose, il faut qu’il explose; Et baoum, son cœur explose. Elle devient folle, ils ont dit. Elle devient incontrôlable. Elle crie, elle hurle des phrases incompréhensibles; tout explose. Ses pupilles dilatées, les points fermés. Cela arrive souvent quand elle pense trop, beaucoup trop. Elle frappe, de toute ses forces, de tout son cœur. Elle frappe, encore et encore. Et elle hurle encore, ses mains se tâchent de sang. « Ce n’était pas de ma faute ». Et puis tout redevient calme. Tout se bouscule dans sa tête, son cœur se relâche. Elle arrête, on respire faiblement à ses pieds. Et puis elle s‘en va, elle s‘enfuit. Ce n’est qu‘un monstre, après tout.

    » Description physique:

    « Les monstres ne sont pas beaux, les monstres sont laids. Maman le disait, elle me le répétait. Tout le temps, tout le temps. Je suis laide puisque je suis un monstre. S’il vous plaît, éteignez la lumière, et laissez moi dans le noir. Laissez moi disparaître. »

    Poupée de glace ou mademoiselle glacée. Elle est froide; tout son être, chaque parcelle de son être, la moindre particule de son corps dégagent cette même magnitude froide et pesante qui impressionne. Cette aura vous repousse, vous alerte même. Elle semble dire « Partez, laissez-moi ». Elle sait très bien qu’elle fait peur, que si parfois lorsqu’on la regarde, si on tremble, ce n’est pas dû à la fraîcheur de l’atmosphère. Cette pauvre enfant dégage quelque chose, quelque chose d’effrayant. Partez, laissez là donc. Elle se tient toujours droite, le visage fièrement levé, prête à tout affronter. Il n’est pas question de plier face à une parfaite bande d’inconnus; face à de minables larves. Je suis trop bien pour vous, semble-t-elle dire. C’est pourtant si triste qu’une jeune fille de son gabarit soit aussi effrayante. Elle est frêle si frêle que si on l’enlaçait trop fort, elle se briserait entre vos bras. Elle est si fragile. Elle n’est pas non plus très grande, d’ailleurs. Bien qu’elle dépasse souvent de quelques centimètres les jeunes filles de son âge, elle n’arrive pas à dépasser les garçons. Ce n’est pas pour autant qu’il faut la penser faible, elle est robuste la peste ! Ses bras sont fins mais musclés et ses poings restent redoutables. Ne la sous-estimez pas, vous risquerez de le regretter. Vous n’avez pas idée à quel point la rage peut être dure.
    Avec attention, on découvre la blancheur exquise de son teint. Aussi blanc que la neige, immaculé du mal. Quel paradoxe pour une demoiselle dont les mains sont souillées des crimes qu’elle a commis. Un teint presque maladif qui ferait rougir de jalousie les jolies poupées de porcelaine exposées dans les vitrines. Il s’accorde parfaitement avec son épaisse et étrange chevelure blanche. Ses cheveux cascadent sur ses épaules et viennent chatouiller gentiment le creux de ses reins, et lorsqu’ils volettent au vent, ils ressemblent à un nuage tentant de prendre son envol, vainement. Hirsutes mais pourtant coupés en dégradé, et souvent coiffés en bataille des mèches encadrent son visages tandis qu’une frange coupée irrégulièrement barre son front et cache parfois ses yeux. Tout semble en accord parfait; teint blanc et cheveux blanc. Une sale impression de sérénité émane de tout cela. Jusqu’à ce que l’on croise ses yeux. Ses deux saphirs resplendissant. Ils ne pétillent pas de joie, ils ne brillent pas. Bien qu’ils tendent à rappeler la mer des Caraïbes, on ne peut que voir un lac gelé, encore. Il n’y a rien dans ses yeux. Ils sont vide, vidés de tout bon sentiment. La seule lueur qui les animent est la rage. Et puis c’est tout. Ils nous transpercent de part et d’autre, comme des lasers. Comme si on était invisible. Elle regarde vers nous, mais son regard semble lointain; ses yeux se perdent on ne sait où.
    Une fine bouche et rosée comme un bouton de rose orne son visage. Qu’elles semblent douces, ces lèvres là… De temps en temps, une voix un peu cassée et sèche s’échappe de là. Ne vous attendez pas à ce qu’elle vous chante une comptine, il ne sortira de ce trou là que des atrocités qui irritera vos chastes oreilles d’âme pure et effarouchée… Oh bien sûr, ses lèvres se peignent parfois d’un sourire. Parfois. Et même lorsque celui-ci est sincère, il apparaîtra désagréablement hautain, orgueilleux, et vous n’aurez qu’une envie, c’est de lui casser les dents.
    Ses mains toutes fines et surtout froides, tout le temps. Mais ne dit-on pas main froide, cœur chaud ?. Elles sont en revanche abîmées et constamment enroulées dans des bandages, afin qu’elle ne les blesse pas encore plus. Et au niveau des formes, petits pervers, elle n‘a rien d‘extraordinaire. Elle possède une poitrine peut-être un peu plus généreuse que la moyenne, à peine. Ni trop grosse, ni trop petite, le juste milieu en somme. Mais elle a horreur de ces deux trucs, ils l’entravent. Alors elle les bande pour qu’ils paraissent plus petits la plupart du temps mais il lui arrive d’oublier de le faire.
    Quand à son style vestimentaire, vous ne la verrez jamais porter des couleurs vives et des jupes. Que ce soit en été ou en hiver, elle sera toujours d’un short en jean usé accompagné d’un débardeur ou d’un pull trop grand pour elle rayé rouge et blanc, et bien sûr de ses Doc Martens noirs et abîmées par ses nombreuses courses poursuites. Il lui arrivera parfois de porter le dis pull avec rien en dessous, un collant ou.. Rien. Pas par provocation, juste par plaisir. Mais elle veillera bien que ce jour-là, elle ne croise personne.
    Autre signe particulier, elle porte un collier avec un pendentif en croix chromé qu‘elle ne quitte jamais. Elle a souvent dans la poche de son shirt un paquet de cigarettes toutes tordues (puisqu‘elles sont tout le temps dans ses poches voyons !), en bonne fumeuse qu‘elle est. Et éventuellement un briquet; c’est nettement plus pratique pour allumer les dites cigarettes. Demander du feu a un passant lui brûlerait la bouche.
    L'habit ne fait pas le moine, me direz vous. Si frêle et si redoutable. Arès tout, les plus jolies roses sont terriblement piquantes. Méfiez vous d'elle.

    » Histoire: (10 lignes minimum)

    » Avez-vous lu le règlement ? Oui, trop peur de mourir
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Suiteki Chô
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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:38

(Désolée du triple post, ça ne rentrait pas en un seul message °w°)

    » Histoire:

    « Je ne suis pas folle, je ne suis pas troublée. Je suis un monstre, maman me l’a dit. Je suis un monstre au fond du gouffre. Il faut que je remonte, c’est ça ? Mais qu’est-ce qu’il y aura, à la surface ? Qui sera là pour me tendre la main et me serrer dans ses bras ? Personne. Je me fiche de rester tout en bas, je veux juste que maman meurt avant moi.»

    Si seulement , ce soir là , cette femme n’était pas sortie . Si seulement , elle ne s’était pas habillée avec cette jolie robe pourpre . Comme le sang . Si seulement , elle ne s’était pas maquillée si outrageusement . Si seulement , elle s’était aperçue de sa présence . Cette femme aurait dût être plus prudente . Tout cela ne serait jamais arrivé alors . Je ne serais jamais née alors .

    Rose Delcourt . Cette femme était Rose Delcourt . Vingt-quatre ans tout rond , un mètre soixante et un bonnet C . Une longue chevelure brune légèrement ondulée , des yeux verts émeraude et de jolies lèvres roses . Rose était effectivement une charmante jeune femme . Et elle avait tout pour réussir . Mais voilà , ce voyage sabbatique au Japon ne fut pas la meilleure idée qu’elle ait eu , hélas .
    Rose Delcourt , après avoir étudié en vain dans la faculté de Lettres d’Aix-en-Provence , et après avoir écumé de nombreux zéros pointés , décida grâce à la carte bancaire de ses parents richissimes , et bien sûr surprotecteurs , de s’offrir un petit voyage autours du monde . Merci Papa , merci Maman pour ces merveilleuses vacances . Enfin , sa première destination fut l’Angleterre . Rose voulait être professeur d’anglais . Mais Rose était jeune et insouciante ; elle sortait , buvait , s’oubliait dans les bras d’un homme et laissait malencontreusement ses devoirs d’étudiante de côté … Elle les jetait dans le néant . Rose était jeune , insouciante mais surtout naïve . Et ainsi elle perdit le fil . La vie ne tient qu’à un fil .
    Rose passa donc un merveilleux séjour en Angleterre , où elle put s’amuser à dialoguer avec les autochtones et aussi à prendre les meilleures cuites de sa vie . Après tout , on reste ce qu’on est , quelque soit l’endroit . Maman était stupide . Et après s’être rendue compte qu’elle s’était mariée avec le sosie d’Eddy Barclay avec la richesse en moins , qu’elle était devenue l’amante d’une jeune mariée et qu’elle avait accepté d’héberger un clandestin espagnol , Rose se dit qu’il était temps de changer de cap . Oui , vraiment le temps !
    Ainsi , sa deuxième destination fut le Japon . Ah , le Japon ! Les Sushis , les onsen , le saké surtout , les jardins zen , les temple , Bouddha … Et surtout très loin de l’Angleterre . Au Japon , Rose Delcourt logeait dans un petit hôtel dans le quartier de Shibuya , à Tokyo . Bien sûr qu’elle ne comprenait rien aux Japonais , aux kanji , hiragana et autres dialectes nippons . Mais Rose savait parfaitement parler la langue universelle . Et elle s’était procurée un livre - en anglais évidemment - : « Apprenez le Japonais ! » . Rose put donc facilement apprendre à dire « Bonjour » , « Merci » et « Tu sais que t’es mignon toi ? On prend un verre ? » et comme en Angleterre , elle sortait beaucoup . Beaucoup trop . Avec n’importe qui , du moment qu’il était mignon et qu’il pouvait lui payer un verre d’alcool . Et Rose ne comprenait rien à ce qu’on lui racontait , et elle était loin d’imaginer que la plupart de ses compagnons d’un soir lui demandaient de tourner dans un film pornographique . Mais Rose est naïve . Maman est une idiote , elle aurait dût mourir .
    Et à force de vivre ainsi , ce fut , comment dire … LA goutte de trop . Une fois , Rose rentrait chez elle , complètement soûle voyons , et empruntait un raccourci . Enfin du moins , elle croyait que c’était un raccourci . Rose avait l’esprit embué par l’alcool . Ainsi que ses sens . Elle n’entendait plus très bien le bruit des voitures , ni celui de ces étranges respirations rauques… Elle ne voyait plus les obstacles , ni son ombre imposante … Mais elle sentait cette odeur … Cette odeur forte d’alcool , cette odeur inquiétante … Et elle ressentait cette atmosphère glauque . Instinctivement , elle resserra son châle blanc qui contrastait avec sa robe moulante et légère de couleur sang . Elle ne ressentait même plus la chaleur estivale du mois de juillet … Rose avait peur . Maman est faible . Lorsque brusquement , elle se retourna . Mais il n’y avait rien sauf un chat noir . Les Chats noirs portent malheur ,je suis un chat noir alors . Elle souffla , rassurée de n’être que paranoïaque et souriante elle se retourna … et il était là , face à elle . Il la regardait comme si elle n’était qu’un bout de viande , quelque chose d’appétissant … Terrifiée , Rose tenta de s’enfuir . Mais elle était soûle et lui assoiffé . Il n’y avait plus d’échappatoire pour la jolie fleur … Cette fleur que cet homme s’amusa à faner … Et il laissa un bien « joli » présent à cette fleur , oh oui …
    Neuf mois s’étaient écoulés après cet incident . Et Rose habitait toujours au Japon : elle s’était implantée là-bas et avait même changé de nom pour ne plus qu’on la retrouve . Elle n’avait plus le courage de retourner en France et d’affronter le regard médisant de ses parents , amis . Elle n’avait plus le courage de vivre tout simplement . Et elle venait de mettre au monde cette chose . Ce que cet homme lui avait laissé . Moi . Une fille , qui ne cessait de hurler , cherchant à attirer l’attention de sa génitrice . Mais Rose n’entendait plus rien . Le regard vide de tous sentiments , elle regardait le ciel bleu éclatant de Juin qui lui semblait bien morne …
    Malgré cette haine , Rose éleva cet enfant , cette chose , qu’elle appela Suiteki . Suiteki , une goutte dos, quelque chose d’insignifiant . Suiteki était la représentation parfaite de ce qui avait brisé sa vie . Suitekiétait son malheur . Et elle ne pourra jamais l’aimer , non … jamais . Alors pourquoi m’avoir mis au monde , maman ? Rose détestait cet chose immonde . Et ce pour toujours …

    Suiteki Chô , ainsi s’appelle l’enfant . Une petite fille bien triste d’ailleurs , d’après ses maîtres d’école . Toujours seule , toujours silencieuse . On ne l’entend jamais s’approcher , elle est comme un chat . On ne l’entend jamais parler, elle est comme un mur . On ne la voit jamais tant elle est discrète et effacée . Suiteki est juste un murmure de la vie maintenant. On écorche toujours son nom , et puis au final , on l’oublie lors de l’appel . On la bouscule dans les couloirs , on la laisse déjeuner seule le midi … Et toujours seule , elle attend la fin de la journée . Mais il n’y a personne à l’attendre à la sortie . Et elle regarde avec envie les autres petites filles se jetaient dans les bras de leur mère ou père . C’est quoi un père ? Et quelque chose frappa la petite Suiteki à ce moment là . Pourquoi n’y avait jamais-t-il eu de père chez elle ? Jamais d’homme à appeler « Papa » , à chérir … Est-ce bizarre ? Alors , une fois rentrée dans sa triste demeure , elle vint se planter devant sa mère , qui lui préparait son goûter , bien sûre contrainte à exécuter cette besogne .
    « Dis Maman … Pourquoi n’ai-je pas de père ? »
    Rose se figea . Elle s’attendait à cette question , elle s’était entraînée à répondre à cette question . Mais une fois face à la réalité , Rose se dit que c’était bien difficile …
    « Eh bien , ton père est … euh … en quelque sorte … mort . »
    « … Est-ce que papa était quelqu’un de bien ? »

    Et Rose répondit immédiatement , sans réfléchir .
    « Non . Ton père était une pourriture . »
    Et plus jamais Suiteki ne parla de son père . Si Maman le disait , c’est que c’était vrai . Alors , pas la peine d’en demander plus sur une personne pareille .

    Et Suiteki grandit . Toujours emmurée dans sa solitude , ne désirant plus le contact des autres . Pour l’instant , elle voulait juste serrer sa mère dans ses bras . Mais jamais elle ne réussit . Lorsque Suiteki lui demandait , elle disait être occupée . Et lorsqu’elle essayait , lorsqu’elle tendait ses bras frêles vers elle … cette mère l’a repoussée sans vergogne et mettait ça sur le compte de la fatigue. Mais Suiteki n’était pas dupe . Et plus elle grandissait , et plus sa mère s’éloignait . Sa mère était devenue une forteresse et il était impossible d’y pénétrer . Et puis il y eu ce jour . Ce malheureux jour qui chamboula la vie de Suiteki .
    « Dis Maman … Est-ce que tu m’aimes ? »
    « Toi… Je… Déteste … Je te déteste … Car tu me rappelles sans cesse le visage de cet homme … Tu n’est qu’un monstre, une horreur ! JE TE DETESTE !! »

    Suiteki n’arriva même pas à être surprise . Elle se contenta de se lever , d’empoigner une chaise et de la jeter violemment contre le mur . Elle n’arrivait même pas à pleurer tant elle était haineuse . Pourquoi était-elle en colère ? Elle le savait depuis toujours mais elle s’était inconsciemment rattachée à cet espoir , à cette petite lumière qui brille dans le noir . Mais elle venait de s’éteindre … Tout venait de s’éteindre .
    « Pourquoi ? Pourquoi me détestes-tu ? Qu’ai-je fais ? Hein , maman ?! »
    Rose , confrontais pour la première fois à sa propre fille , lui expliqua tout . Elle lui expliqua ces deux voyages , ce soir et le viol . Et Rose s’étonna à prendre un malin plaisir à lui expliquer combien elle la détestée , combien son visage ressemblait de plus en plus à cet homme , qu‘elle lui portait malheur … Oh oui , Rose aimait voir sa mine dépitée .
    « C’est dommage que tu ne pleures pas . J’aurais aimé voir ça , petit monstre . »
    Je te hais Maman . Et sur ces mots , l’enfant s’enfuit , claquant la porte sur le rire dégénéré de sa mère . Et sans pleurer , pour la simple raison que pour elle , pleurer c’était pour les faibles . Et elle ne voulait pas être une de ses larves humaines , comme sa génitrice l’avait été . A partir de ce moment et à jamais , sa mère était devenue la pire espèce . Et plus jamais , elle ne l’aimerait .

    Bien sûr , vous devez sûrement vous doutez que Suiteki est devenue une adolescente à problèmes . Violente au collège , elle y va toujours accompagné d’une batte de base-ball maculée de sang . Elle a envoyé de nombreuses personnes à l’hôpital et pas que des enfants de son âges . Parfois , des petits idiots du lycée , parfois des filles qui pensent que Suiteki fait son intéressante . D’un côté elles n’ont pas tort . Mais Suiteki préfèrerais mourir au lieu d’avouer cela …
    Et puis , elle est devenue une de ces filles d’un soir . Sa virginité , elle l’a perdue à treize ans , avec un garçon dont elle ne connaissait même pas le nom . Et d’un côté ça l’arrange .
    Cette transformation , elle est en partie due à un certain Joji Maburachii , un petit voyou comme on en fait plus . C’est lui qui a repêché Suiteki lors de sa fuite , il connaît ainsi sa vie bien morne . Et c’est lui qui lui a appris tous ces petits jeux malsains . La batte , c’est lui . Le langage , c’est lui . Le premier pelotage , c’est lui . Le premier baiser , c’est lui . Les combats , c’est lui . Joji est l’instructeur de Suiteki . Et même plus … En effet , Joji est le petit copain officiel de Suiteki . Mais on ne peut pas dire qu’ils s’aiment vraiment … C’est pas de l’amour , ni de la passion , c’est juste de l’attirance . Juste le besoin de savoir que l’un l’appartient , juste savoir que l’autre se ballade dans son jardin . Oui , une relation particulière pour des adolescents de quinze ans à peine .


Dernière édition par Suiteki Chô le Ven 7 Aoû - 17:39, édité 1 fois
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Suiteki Chô


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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:38

    Enfin , Joji et Suiteki sont les leaders d’une petite bande , réputés pour vol à l’étalage et bagarres de rues . Ils s’ennuient , ils en veulent aux adultes alors ils se vengent . Ils sont jeunes et fous , voilà tout . Mais ils ne savent pas que le passé rattrape toujours , hélas . Et Kin va en faire les frais en premier .
    Un jour , où la demoiselle séchait habituellement sur le toit de son collège , un groupe de fille vint l’aborder avec des regards prétendus menaçants . C’est surtout pour se rassurer elles-mêmes , à la vue de la batte de Suiteki .
    « Hey , Chô ! C’est vrai que ta mère était une p*te ? »
    Ma mère était juste fêtarde .
    « Et c’est vrai qu’elle s’est faite engrossé par un clochard ? »
    Je connais pas mon père , bande de greluches sans cervelle .
    « T’es l’fruit d’un viol alors … »
    Encore un mot et je te tue .
    « T’es un peu comme un monstre , nan ? »
    Et le sang de Suiteki ne fit qu’un tour . Elle poussa violemment la chef de bande contre le mur de la corniche du toit et planta ensuite avec violence sa batte non loin de sa tête . Doucement , elle rapprocha son visage du sien et elle lui murmura .
    « Bingo . Laisse moi te récompenser … »
    Et elle écrasa alors sa batte sur le visage de la jeune fille . Il y eu du sang , beaucoup de sang . Le reste du groupe s’enfuit prévenir un surveillant , tandis que Suiteki observait le corps gisant au sol de l’adolescente . Était-elle encore consciente ? Suiteki ne le savait pas , mais elle lui dit quand même .
    « Dis, tu meurs ? Tu es tellement faible . Tellement ennuyante . Tu ne mérites vraiment pas de vivre … Mais tu as de la chance aujourd’hui … le monstre qui sommeille en moi n’est pas complètement réveillé. Dis, tu vas bientôt mourir ? … »
    Et alors , elle partit , l’abandonnant en baignant dans son propre sang . Bien sûr , les surveillants vinrent attrapés Suiteki . Ils furent tout de même réticents à cela lorsqu’ils virent la batte ensanglantée et du sang sur ses joues . Mais on ne laisse libre de telles personnes .
    Après de maintes négociations avec le directeur , les parents de la victime et la mère de Suiteki , il fut décidée que cette dernière serait renvoyée et irait étudier dans un autre établissement . Et Suiteki devra verser une certain somme d’argent aux parents de la victime , qui était d’ailleurs toujours en vie, jusqu’à ce qu’elle soit rétablie.

    Comment réagit Rose face à Suiteki, sa fille ? Très mal, vraiment mal. Et plus le temps passait, et plus Rose devenait folle. Et surtout violente envers sa propre fille. Elle empêchait sa rejeton de sortir, l’enfermait dans la maison lorsqu’elle travailler. Et tout les soirs, à chaque fois qu’elle revenait, Rose répétait, avec ce sourire sadique;
    « Il ne faut pas que l’on te vois. Il ne faut pas que les autres voient ta laideur. Tu n’es qu’un monstre, les monstres sont horribles. Les monstres doivent mourir. » Alors je vais mourir.
    Petit à petit, Suiteki se mourait. Elle devenait amorphe, un vrai légume. Les bras ballants, le regard perdu. Un mal la rongeait doucement, tout doucement. Elle ne ressentait même plus les gifles injustes de sa mère. Et si elle pleurait, ce n’était pas de douleur mais de désespoir. Elle était complètement désarticulée, complètement perdue. Et c’est dans ces moments là que le vide devient attirant, où la lueur malsaine d’un couteau devient soudainement amusante. Et si… La jeune Suiteki s’empara alors doucement du couteau, cette cruelle tentation. Elle l’observa, le regarda et sourit. Cette chose lui permettrait d’être enfin libre, non ? Alors elle approcha doucement la lame de son cou, un sourire dément sur les lèvres. Elle était perdue, complètement perdue.
    Mais heureusement, avant que l’irréparable soit commis, Rose rentra à temps de son travail et put empêcher le suicide de sa fille. Ce n’est pas l’instinct maternel qui lui permit de faire ça.
    « Si tu dois mourir, va crever dans la rue ! Je ne veux pas que ton sang me souille une fois de plus ! ». Maman ne m’aimait pas, vraiment pas.
    Rose, décidait à faire disparaître de sa vie le monstre qu’elle avait engendré, envoya Suiteki dans un étrange établissement où elle ouït dire que l’on soignait les enfants comme son monstre. Elle n’entendit pas que du bien, d’ailleurs. Elle eut vent que le fils d’une de ses voisines s’était suicidé après un étrange traitement. Rose était heureuse, après de nombreuses années à vivre dans la souffrance. Elle envoya son « tendre chérubin » là-bas. Rose était confiante, sa fille allait mourir là-bas.
    Je ne me laisserai pas faire. Ce sera elle qui mourra avant moi. Parce que moi, je ne suis pas faible.



Fiche finie ! \o/
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Manabu Takayama
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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:40

Je suis dans le regret de...Refuser e_e -coup d'boule-
Ça déprime de voir ça, vraiment XD
Validée bien sur ♥️
Edit : Et bienvenue bien sur :B
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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:42

O__O''
J'avoue j'ai pa luu >_<
Mais. BIENVENUUTO =D
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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:42

Mouahahah, appelez moi Mortal Kastor ! o/ (Pourquoi Mortal Kastor - Ben je sais pas, ça sonnait bien .__.)
J'aime bien faire des fiches de 3 pages \o/
Merci beaucoup ~♥️
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Milly Wormold
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Milly Wormold


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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:46

Wow, la big présentation °w°

N'Chaa !
Bienvenue ici :p
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Akizuki Kamuï
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Akizuki Kamuï


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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 17:48

AHHHHH C'EST ENORME XOX !
Bienvenue XD !
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Ema De Beauvoir
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Ema De Beauvoir


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MessageSujet: Re: Suiteki Chô;frozen queen.   Suiteki Chô;frozen queen. EmptyVen 7 Aoû - 18:42

Bien entendu, je n'ai pas lu. Mais tu aurais fait une fiches de base, avec dix lignes partout, je n'aurai pas lu non plus [J'ai aucun respect pour le travail des autres]

Mais bienvenue, et amuse toi bien avec nous :D
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